L'IA va-t-elle tuer les designers ? (Spoiler : Non.)

Elyes Ben Mrad
August 6, 2025
5 mintues

Introduction

Depuis quelques mois, une idée circule à toute vitesse dans notre écosystème créatif : l’IA va remplacer les designers. Et si c’était faux ? Ou du moins… pas si simple.

La peur est légitime. Mais elle n’est pas fondée.

Soyons honnêtes : il y a encore un an, faire générer une interface ou un logo par une intelligence artificielle relevait de la science-fiction.

Aujourd’hui, en quelques clics et quelques prompts, on peut obtenir des résultats bluffants. Et cette accélération a de quoi faire peur.

Moi-même, j’ai eu un moment de panique.

Voir Midjourney sortir un visuel en trois secondes alors que je mettais trois heures à faire la même chose, ça secoue.

Pas parce que c’était parfait — mais parce que c’était suffisamment bon. Suffisamment bon pour faire douter.

Et c’est précisément là que se cache le vrai débat : si l’IA devient capable d’exécuter ce qu’on faisait… alors à quoi sert-on encore, en tant que designer ?

Ce que l’IA fait bien (et c’est OK de l’admettre)

L’intelligence artificielle n’a pas volé nos compétences. Elle a automatisé certaines tâches.

Des tâches qu’on faisait souvent à la va-vite, sous la pression, ou en mode “on verra plus tard”.

Aujourd’hui, elle peut :

  • générer des idées visuelles à partir d’un prompt
  • proposer des variantes de logos, d’interfaces, de couleurs
  • écrire des premières versions de textes ou de slogans
  • créer des maquettes interactives, des wireframes
  • améliorer notre productivité sur des tâches récurrentes

En d’autres termes, l’IA est en train de faire, en mieux, plus vite et à moindre coût, ce que nous faisions pour “gagner du temps”.

Mais justement : si ces tâches ne sont plus notre “valeur ajoutée”… alors sur quoi repose notre vraie valeur ?

La vraie valeur d’un designer ne se mesure pas en clics

Ce qui fait un bon designer n’a jamais été sa capacité à tracer un rectangle dans Figma ou à choisir une jolie typographie.

La véritable valeur d’un designer, c’est sa capacité à penser.

Penser un projet. Le comprendre. Le traduire.

Décrypter un brief flou. Capter une intention. Lire entre les lignes. Ressentir ce qu’un client ne sait pas exprimer.

Aucune IA ne peut, à ce jour, faire cela.

Elle peut créer un logo, mais elle ne comprendra jamais l’histoire de marque qu’il doit incarner.

Elle peut générer une interface, mais elle ne saura jamais pour qui elle le fait.

Elle peut simuler de l’intelligence, mais elle reste dépourvue de sensibilité.

Designer augmenté ou designer remplacé ? À toi de choisir.

L’arrivée de l’IA ne va pas faire disparaître notre métier.

Elle va diviser le marché en deux catégories très claires :

  1. Ceux qui répètent des gestes sans réfléchir : remplacés.
  2. Ceux qui pensent, qui dirigent, qui adaptent : propulsés.

L’IA ne remplace pas le designer qui sait écouter, s’adapter, raconter, traduire une vision.

Elle remplace le designer qui exécute sans poser de questions.

Ceux qui sauront tirer parti de l’IA deviendront des designers plus rapides, plus efficaces, plus stratégiques.

Et donc plus recherchés.

Un nouveau rôle : du créatif à l’architecte de sens

Le designer de demain ne sera plus seulement un créatif visuel.

Il deviendra un médiateur entre l’humain et la machine.

Un stratège capable de poser les bonnes questions, de guider un client, de filtrer les bonnes idées parmi les centaines générées par des outils automatiques.

Parce que produire ne suffit plus. Ce qu’on attend de nous, aujourd’hui, c’est de donner du sens.

Et donner du sens… c’est humain.

Et si, au lieu de craindre l’IA, on l’adoptait intelligemment ?

Dans mon studio, on utilise l’IA tous les jours.

Pas pour tout déléguer. Mais pour gagner en liberté.

Elle nous permet d’aller plus vite sur certaines tâches, de produire plus de variantes, de tester plus d’idées.

Mais c’est toujours nous qui tenons la barre.

Et les clients le sentent. Ils ne veulent pas quelqu’un qui appuie sur un bouton.

Ils veulent quelqu’un qui comprend leur besoin, qui propose des directions, qui ajuste avec finesse, qui fait émerger une identité.

L’IA ne remplace pas ce rôle. Elle l’amplifie.

Conclusion : non, l’IA ne va pas tuer les designers. Elle va élever leur niveau.

Elle va pousser les moins curieux vers la sortie.

Mais elle va démultiplier les capacités de ceux qui s’adaptent.

Et bonne nouvelle : ces designers-là seront plus demandés, plus efficaces, et mieux rémunérés.

Alors si tu es designer, la vraie question n’est pas : “Est-ce que l’IA va me remplacer ?”, mais plutôt : “Comment puis-je l’utiliser pour devenir incontournable ?”

Le moment d’agir, c’est maintenant.

Expérimente. Apprends. Teste. Et construis un nouveau rapport à ton métier.

Tu veux voir ce que ça donne en action ?

👉 Regarde la vidéo ici : https://www.youtube.com/watch?v=hqKkVLXS1Ps

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